Dans le contexte du projet financé par l’Union Européenne, « Réponse aux besoin des migrants vulnérables et en détresse », l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a organisé les 23 et 24 novembre 2015, un atelier technique régional sur les procédures de retour et réintégration à Rabat, Maroc. Cette réunion a officiellement marqué le début du projet et a réuni des représentants gouvernementaux, non-gouvernementaux et de l’OIM du Burundi, du Cameroun de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Maroc, du Nigéria, de la Tanzanie et du Yémen.

L’objectif général de ce projet de 18 mois (février 2015 à juillet 2016) est de contribuer au développement d’approches de gestion de la migration basées sur les droits humains afin de répondre aux besoins des migrants vulnérables et en détresse au Maroc, en Tanzanie et au Yémen. Ce projet visera non seulement au renforcement des capacités des acteurs clés du retour et de la réintégration mais également à offrir une aide au retour volontaire et à la réintégration aux migrants en détresse.

Plus précisément ce projet vise à améliorer la collaboration et le dialogue entre les pays impliqués dans les procédures de retour et de réintégration des migrants. La réunion a offert une opportunité unique de réunir autour d’une même table des acteurs clés, gouvernementaux et de la société civile, dans la gestion du retour et de la réintégration.

Les participants ont mis en lumière le fait que la migration de retour est non seulement un phénomène complexe mais également en constante évolution. De nouveaux mécanismes de coopération ont besoin d’être créés pour la gestion des mouvements Sud-Sud. Un de ces mécanismes est un meilleur partage de l’information, ce que le Maroc a fait en partageant durant cet atelier sa stratégie de coopération Sud-Sud visant à mobiliser et contribuer au développement des pays d’Afrique de l’Ouest. Cette réunion a également souligné le fait que la migration de retour doit être accompagnée d’une aide à la réintégration adaptée pour que le retour soit couronné de succès.

Cependant, la réintégration doit être perçue tant comme un défi – économique, social et psychologique – pour les migrants qu’une opportunité non seulement pour les migrants qui rentrent avec de nouvelles expertises mais aussi pour leur communauté et leur pays d’origine.

« Avant de partir, j’avais un magasin de photocopie à l’Université de Douala. Mon frère a continué à travailler là-bas et maintenant que je suis de retour, j’ai décidé d’investir dans mon magasin ainsi que d’acheter une moto. Ça m’a vraiment aidé. » Homme de 21 ans, Cameroun.

Comme mentionné par la Chef de Mission de l’OIM Maroc, Ana Fonseca, pour que le retour et la réintégration soient couronnés de succès, des systèmes de gestion de la migration qui sont durables, complémentaires, mesurables, novateurs et équilibrés doivent être mis en place.